Grimoire d'hier et d'aujourd'hui
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 Nouvelle de science-fiction

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kich

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MessageSujet: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 0:35

Bon voila, comme promis, ma nouvelle de science-fiction.

Je demande un peu d'indulgence puisque je fais pas des études littéraires mais plutôt scientifiques donc l'écriture, c'est pas vraiment mon domaine ...
Je sais que plusieurs choses clochent un peu et j'en parlerai une fois que vous l'aurez lues et que j'aurais vos commentaires.

Et puis bah bonne lecture, en espérant que vous ne vous ennuyerez pas trop !



BOUFFÉE D’AIR PUR



-- 1 --



« Bililiiip, bililiiip bililiiip », 6h30 du matin, mon bloppeur sonna. Je m’étirai et me tournai de l’autre côté pour voir mon mari encore endormi, le bruit ne l’avait même pas fait frémir. Je me levai sans bruit, et me dirigeai vers la chambre d’Ativia et d’Entilio. Ils dormaient encore et avaient l’air si paisibles, si seulement mes nuits pouvaient être aussi reposantes que les leurs … Je continuai mon chemin vers la salle de bain, où je pris du temps pour faire ma toilette, afin de me réveiller complètement et de me débarrasser des dernières angoisses de mes cauchemars puis me dirigeai vers la cuisine. Je me préparai à manger et m’installai dans ma chaise favorite : une large et profonde chaise rouge si moelleuse et si douce. En face de moi, la porte fermée me rappela que mon travail m’attendait. Je me levai donc, débarrassai la table, pris mes affaires et me dirigeai vers la porte. Je sortis et rencontrai, comme tous les matins, Minia, la nounou de mes enfants. Nous nous dîmes bonjour, échangeâmes quelques banalités et elle rentra dans la maison.

J’hésitais, est ce que je prenais les transports en commun, ou alors j’utilisais mon hippocar ? Après un court moment de réflexion, je me décidais pour les transports en commun, ce matin là j’avais envie de voir d’autres personnes que ma famille ou mes collègues. Je traversais donc les deux rues qui me séparaient de la gare de l’aquatram et j’attendis en compagnie d’autres personnes. J’observais les gens, et sur aucun visage je ne retrouvais l’angoisse qu’on lit souvent sur le mien, à croire que les gens ne pensaient pas être concernés par la nouvelle diffusée publiquement, peu de temps auparavant. De loin je vis le tram arriver ; c’est une sorte de tube pas très haut mais surtout très long et tout en verre, ce qui permet de savoir avant qu’il ne s’arrête si l’on peut y entrer ou si l’on doit attendre le prochain. Tout y est automatisé : l’ouverture et la fermeture des portes, mais aussi l’arrêt et le départ. Il se déplace grâce à des hélices disposées sur toute sa longueur qui utilisent la force du champ magnétique terrestre, ce qui est donc un bon moyen écologique. C’était un jour relativement calme puisqu’il restait encore des sièges libres parmi ceux occupés par les hommes et les femmes d’affaires installés devant les écrans où défilent les nouvelles. Je pénétrais donc dans le tram tout en réfléchissant au fait que si personne ne se sentait concerné, on courait à la catastrophe, et m’installais confortablement dans un des sièges. Mes pensées m’occupaient tellement que je manquais presque mon arrêt et c’est seulement en entendant la voix féminine du haut parleur dire « Arrêt Centre de Recherche » que je réalisais que j’étais arrivée.

Le Centre de Recherche … un bâtiment à l’allure si étrange, à cause des diverses ailes ajoutées les unes après les autres, au grès des besoins, mais sans aucune concordance architecturale. L’édifice central est celui d’origine, il est blanc, comprend cinq étages et le hall d’entrée possède une énorme coupole en verre, particulièrement jolie et qui est couverte de gravures représentant toutes les formes de vie, mais aussi des écritures anciennes. Puis sur la droite, une demi-douzaine de pavillons ont été ajoutés, de tailles et de formes toutes différentes : à un seul étage, ou deux voire trois étages, rectangulaires, ovales, ou encore en forme de losange. C’est dans cette partie que les recherches, où aucune expérience n’est nécessaire, ont lieu ; telles que les études sociologiques et comportementales, paléontologiques, les différentes statistiques faites sur la population … Sur la gauche, on trouve à peu près le même nombre de bâtiments qui ont, cette fois-ci, la particularité d’être de toutes les couleurs et dans lesquels on réalise les études techniques, comme le développement des machines et robots, la recherche de nouveaux moyens de transports, surtout pour circuler sur la terre ou encore des recherches nucléaires. Enfin, derrière le bâtiment principal, il y a les laboratoires d’études sur les animaux, de recherches de médicaments, et d’autres recherches sur la Vie et la Nature.

C’est là que je travaille depuis que je suis sortie de l’École Supérieure, cela va bientôt faire quinze ans maintenant. Depuis la découverte, il y a cinq ans, que dans moins de deux siècles, nous ne pourrions plus vivre sous l’eau par manque de place, tous mes efforts se sont concentrés sur la recherche d’un moyen qui nous permettrait de vivre définitivement sur la terre. Récemment, nos tâtonnements ont donné quelques résultats encourageants, ce qui a poussé le gouvernement à rendre l’annonce publique. Aucun de mes collègues, moi y compris, n’étions d’accord vis-à-vis de l’annonce, car cela pourrait créer un mouvement de panique parmi la population, mais à voir l’attitude des gens le matin même, personne ne s’en préoccupait, ni ne se sentait touché, car d’ici là nous serions tous morts. Nous oui, mais pas notre descendance ! J’étais tellement perdue dans mes réflexions que je n’avais pas vu Syçio s’approcher de moi.

C’est un de mes collègues, mais pas seulement puisque nous nous connaissons depuis l’École Supérieure, et que nous sommes les meilleurs amis du monde. A la sortie de l’école, nous avons tous les deux décidé de nous orienter dans la recherche, et nous y sommes toujours. Il ne travaille pas sur le problème de la vie sur la terre, mais m’aide énormément en étant toujours là lorsque j’ai besoin de lui, pour me soutenir, ou me donner des conseils. Cependant, il a toujours été contre le fait que je décide de ramener mon travail à la maison, m’expliquant que la famille était faite pour oublier tous les problèmes liés au travail, et que c’était un lieu de détente. Et lorsque j’ai décidé de construire un laboratoire chez moi, il s’est complètement opposé à cette idée, me donnant d’excellentes raisons, sans jamais réussir à me convaincre, à mon grand malheur.
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kich

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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 0:36

Cependant je ne lui en veux pas, il ne cherche que mon bonheur et puis surtout je n’arrive pas à lui résister et je ne suis pas la seule ! En effet, il a tout pour lui : sa position sociale, son travail à la fois intéressant et bien payé, il est particulièrement intelligent et brillant, mais surtout il possède un charme fou et tout le monde, femmes et hommes, y succombe. Cela se traduit par une élégance irréprochable, une beauté peu commune mais si attirante : sa bouche qui esquisse continuellement un sourire si charmeur, avec le coin droit qui se relève de cette façon si particulière, ses yeux qui pétillent toujours, lançant tantôt un regard amusé, tantôt un regard enfantin et si attendrissant, sa peau si fine, d’un bleu si éclatant et si profond à la fois et parsemée de taches plus foncées qui à certains endroits forment des dessins. Et enfin, il a une carrure parfaite, un corps athlétique, habitué au sport, il est grand, plus d’1m90 et a des proportions parfaites. Il aurait aisément pu devenir mannequin, s’il n’avait décidé de se lancer dans une carrière scientifique ; en clair c’est le buluope parfait.

Cependant ce matin là, il avait visiblement décidé de ne pas insister sur le fait que je travaille trop, sûrement pour me reprocher plus intensément la prochaine fois. Nous parlions donc de nos week-ends passés respectifs, de mes enfants qui grandissaient si vite, de ses enfants, de son ex-femme qui continuait à le harceler et d’autres choses de notre quotidien. Puis, chacun de nous se dirigea vers son poste de travail. Avec mon équipe d’une quinzaine de personnes, nous étudions quelques une des solutions envisagées pour pouvoir vivre sur la terre. Ce mode de vie est radicalement différent du notre ; la première différence provient de notre système respiratoire. Sous l’eau, ce sont les branchies qui nous permettent de respirer, mais sur terre, après différentes études faites sur des espèces animales, nous en avons conclu que nous avons besoin d’un autre système respiratoire dans lequel l’eau n’intervient pas et où les ouïes ne jouent aucun rôle. Autre problème majeur : notre squelette. Certes, notre race est avantagée du fait qu’elle possède deux membres inférieurs qui nous permettront de nous déplacer sur la terre, mais notre squelette n’est pas adapté à la vie à l’air libre, milieu totalement différent de l’eau qui soutient notre corps. Enfin une dernière difficulté que notre section de recherche traite est l’exposition de notre peau, recouverte d’écailles, aux rayons ultraviolets provenant du soleil et son hydratation.

A mon arrivée, il régnait déjà une certaine activité, chacun s’affairait à son poste, ressortant les dossiers étudiés la veille, allumant les ordinateurs, réglant les microscopes ... Mon rôle consiste à superviser les différentes études, mais j’y participe aussi, apportant mes connaissances et mon expérience. Depuis peu, je me suis concentrée tout particulièrement sur le problème de notre squelette. Je cherchais un moyen qui nous permettrait de marcher sans subir de façon exagérée la pression de l’atmosphère, sans eau autour pour nous guider dans nos mouvements. Trois réponses se sont présentées à nous : tout d’abord, nous penchions vers un système articulé qui nous aiderait à nous déplacer, ensuite nous nous tournions vers une substance qui modifierait notre organisme et plus particulièrement notre ossature, mais avec l’inconvénient d’une prise quotidienne, et enfin, la solution préférée serait celle d’un agent mutagène qui modifierait à vie notre code génétique.

Je poursuivais mes recherches parallèlement au Centre de Recherche, et chez moi, dans mon laboratoire, où je pouvais m’aventurer à trouver des conjectures toutes plus folles les unes que les autres, sans aucune contrainte et en plus le Centre me fournissait tout le matériel, ce qui était très pratique. Ce jour là j’avais décidé de poursuivre mes recherches sur l’agent mutagène. J’avais récupéré les formules qui avaient servies à créer les agents mutagènes qui combattent les cancers, j’avais en effet décidé de partir de ces formules et de les modifier petit à petit, voyant ainsi l’effet de chaque modification et j’étais donc capable de dire si j’étais dans la bonne direction en variant telle ou telle partie de la formule. Pour nos expériences, nous utilisons deux sortes d’animaux, tous deux de la race des batrolopes : des ampitropes rayés, qui ont une constitution osseuse proche de la notre et des lampiopes à grandes dents qui eux sont plus proches au niveau génétique. Pour le début de mes recherches j’avais décidé d’utiliser les ampitropes, pour voir la réaction du squelette et de la moelle osseuse et puis si les résultats étaient bons, je continuerai sur les lampiopes pour observer l’effet au niveau génétique. Cependant je n’étais pas convaincue par le fait que si j’arrivais à changer le génome des batrolopes, j’arriverai à changer le notre et si jamais j’y arrivais, les chances d’avoir la même mutation que sur nos petits animaux seraient sûrement très minces. Mes recherches devaient pourtant partir de l’étude des résultats obtenus sur les animaux pour ensuite, si j’avais obtenus de bons résultats, passer aux tests buluopiens, étape très importante, mais aussi très dangereuse en cas d’échec.

Peu de temps auparavant, j’avais modifié une formule d’un agent mutagène qui luttait contre le cancer de la moelle osseuse et j’étais à présent prête à passer à l’expérimentation animale. J’allais donc dans la salle où étaient enfermés tous nos animaux. Elle était située au bout d’un long couloir sombre, peu fréquenté et très froid, ce qui me donnait immanquablement la chair de poule à cause de cette impression de mort proche, flottant dans l’air. J’entrais dans la pièce, qui en soit même était une pièce simple, pas très grande, des murs blancs, dénudés de tous motifs avec un carrelage blanc au sol, mais on ne prêtait que peu d’attention à la décoration de la pièce en raison de la présence de toutes les cages où étaient enfermés les animaux pour nos expériences. Il régnait une certaine agitation et un grand bruit dans la pièce, chacun des animaux étant effrayés de se retrouver là, mais voulant quand même communiquer avec les autres. Cependant, à mon arrivée, un calme relatif se fit, il n’y avait plus aucun cri, simplement des bruits de mouvements. Je pris l’ampitrope que nous avions surnommé Pipou, en essayant de ne pas m’attendrir sur son sort, son avenir étant peu assuré. Il poussa un petit cri qui me déchira le cœur et qui incita les autres bêtes à lui répondre, le vacarme allait recommencer de plus belle et je décidai de sortir tout de suite de cette pièce. Je me dirigeai donc vers le laboratoire où avaient lieu toutes les expériences. Je voulais tester si le squelette de Pipou était capable de résister à un changement de pression, pour, au final en obtenir une presque identique à celle subie sur la terre. Je devais donc lui faire endurer toute une série de tests après lui avoir inoculé la substance que j’avais créée. Mais les tests ne seraient pratiqués que le lendemain, pour que le produit puisse pénétrer complètement dans le corps et commencer à réaliser les fonctions pour lesquelles il avait été conçu.

Le reste de ma journée passa assez lentement, j’effectuai un grand nombre d’aller-retour entre la salle où tout le monde travaillait et le laboratoire où était Pipou. Je relevai tous ses changements de comportements et je devais résister à la tentation de commencer tout de suite mes tests. Ma mauvaise humeur, peu prononcée en début de journée, mais bien plus forte lorsque je rentrai chez moi, provenait de cette attente frustrante pour n’importe quel scientifique, mais que ma famille ne comprenait pas, ne comprendrait jamais. A mon retour à la maison, Ativia et Entilio étaient avec Minia qui les aidait à faire leurs devoirs. Normalement, je venais la remplacer et elle pouvait rentrer chez elle plus tôt, mais ce soir-là je n’étais vraiment d’humeur et jusqu’au retour de mon mari je m’enfermais dans mon laboratoire, à l’étude d’une autre substance, si jamais celle que j’avais injectée à Pipou n’avait pas d’effet, ou pire encore, un effet mortel. J’étais dans un terrible état émotionnel, complètement désespérée que mes recherches n’avancent pas, que personne ne se préoccupe de l’avenir et avait encore bien d’autres pensées négatives en tête.

Enfin mon mari rentra ; vu l’heure qu’il était, il était probablement allé dans un bar avec ses amis après le travail, peut-être parce qu’il n’avait aucune envie de rentrer à la maison, de retrouver cette ambiance qui n’avait rien de joyeuse, mais était plutôt froide et neutre. Il ne régnait plus la complicité des premiers temps de notre mariage et les enfants étaient les seuls capables de faire tenir le lien entre nous deux. En le voyant rentrer, je me mis à penser à Syçio, je regrettais de m’être mariée avec Vitilio et non pas avec Syçio, mais j’avais fait leur connaissance à peu près au même moment et le fait que Vitilio n’étudiait pas dans la même école que moi m’avait permis de décompresser et de ne pas vivre vingt quatre heures sur vingt quatre dans la même ambiance. Il ne ressemblait pas à Syçio, il était à peine plus grand que moi, un peu bourru dans ses mouvements, un visage banal, qui cependant devenait beaucoup plus séduisant et intéressant lorsqu’il souriait et se mettait à rire, mais cela lui arrivait de moins en moins fréquemment, surtout avec moi et le bleu de sa peau devenait de plus en plus terne et les taches qui formaient autrefois de si beaux dessins, s’estompaient, à croire que tout en lui devenait médiocre.

Il ne sortait donc pas de l’ordinaire, même dans son travail ; il était fonctionnaire et s’occupait de paperasserie à longueur de journée et cela ne l’intéressait pas. Et puis nos relations s’étaient dégradées au fur et à mesure que les années passaient, alors qu’avec Syçio, le lien qui nous unissait était plus fort qu’au début, et encore plus depuis qu’il avait divorcé. Mais je me forçais à aimer mon mari, mon foyer, et à donner, le plus possible, une image heureuse de moi, pour que mes enfants puissent grandir dans une ambiance conviviale. De son côté, mon mari faisait visiblement, lui aussi, des efforts pour se rapprocher de moi, parce qu’il pensait aux enfants, parce qu’il m’aimait encore ? Je ne le savais pas, mais toujours est-il qu’il essayait de s’intéresser à mon travail, me posait des questions, alors qu’il ne comprenait sûrement rien aux réponses.

La soirée se déroula comme à l’habitude : avec Vitilio nous finîmes d’aider les enfants à faire leurs devoirs, puis pendant que tous les trois allèrent regarder les nouvelles sur l’écran géant du salon, je me dirigeai vers la cuisine pour préparer le repas. Puis nous nous installâmes à table du salon d’où nous pouvions continuer à regarder les nouvelles, puis une fois celles-ci terminées, les émissions de divertissements ou les films. Les enfants nous racontèrent leurs journées, ce qu’ils avaient appris, à quoi ils avaient joué pendant les récréations … Puis pendant que les enfants allèrent regarder le film, mon mari et moi allâmes nettoyer la vaisselle et discutâmes de nos journées respectives et je lui parlai de Pipou et de tous les autres batrolopes que nous avions. Il alla rejoindre les enfants et moi, je retournai à mon laboratoire. Une idée avait commencée à germer en moi : si le lendemain les tests sur Pipou se révélaient positifs, il faudrait que je commence à me préoccuper des tests buluopiens, même si mes supérieurs disaient qu’il était beaucoup trop tôt pour cela. Et tout doucement l’idée de réaliser les tests sur mon mari s’insinua en moi. Je ne ressentais que peu de scrupules à le faire sur lui et cela montrait à quel point je m’étais détachée de lui, car il y avait énormément de risques pour lui. Il pouvait mourir, malgré le fait que j’aurai réduit les risques au minimum quand je testerai les substances sur lui, je n’avais aucune envie que mes enfants perdent leur père. Cependant, cela ressemblait quand même à un désir inconscient de tuer mon mari et ce sentiment me perturbait car je ne pensais pas en être arrivée à ce point là.
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kich

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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 0:37

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Le lendemain, je me précipitai au Centre pour voir comment allait Pipou ; il ne semblait absolument pas affecté, signe que le produit n’était pas nocif. Ceci m’encouragea beaucoup, et je me mis à lui faire subir toute la série de tests auxquels j’avais pensés : je le mis dans une cage fermée où je changeai la pression jusqu’à obtenir celle qui régnait sur la terre, je lui fis faire de l’exercice, pour voir si ses membres ne se trouvaient pas endommagés par la substance, je lui prélevai de l’ADN pour observer les modifications génétiques … Il réagit positivement à tous mes tests, cela était vraiment très encourageant. Le lendemain, je fis subir les mêmes tests à un lampiope et tout se passa le mieux du monde. Cependant, je continuai à côté à travailler sur d’autres formules et je comparai les résultats. Je fis même un voyage sur la terre avec quelques personnes de mon équipe, j’étais munie d’une bulle qui m’alimentait en eau et en air, pour me permettre de respirer correctement, j’avais revêtu une combinaison qui hydratait constamment ma peau et enfin j’étais équipée d’un prototype articulé qui me permettait de me déplacer sans trop de problème. Nous avions amené avec nous tous les batrolopes sur lesquels nous avions testé les substances que nous avions créées. Eux aussi possédaient une bulle et une combinaison spéciale, ce qui leur donnaient un aspect vraiment étrange et un peu loufoque. J’appréhendai les résultats mais très peu de batrolopes ne supportèrent pas l’expérience et c’étaient ceux-là même qui étaient les plus susceptibles de ne pas résister car les produits qu’on leur avait injectés n’étaient pas assez élaborés. Le résultat de cette expérience était donc très prometteur.

J’étais donc arrivée à un niveau où je pensais que les agents mutagènes que j’avais conçus étaient prêts à être tester sur les buluopes. Un soir, je me décidai donc et demandai à mon mari s’il était d’accord pour que je teste quelques produits sur lui. Je lui mentis en lui disant que c’était complètement inoffensif, que les effets indésirables qui pourraient en découler resteraient anodins, que l’on avait déjà fait d’autres tests sur des buluopes et que si j’avais besoin de lui, c’était uniquement pour voir si les réactions obtenues étaient identiques aux autres, une sorte de double vérification. Il me fit confiance, et me donna l’autorisation de le faire. Il pénétra donc dans mon laboratoire ; il n’y était jamais entré et demeura un instant ébahi devant ce qu’il voyait. Il connaissait la pièce puisque elle faisait partie de la maison et qu’avant de l’utiliser pour mon travail, elle nous servait de débarras, mais je comprenais parfaitement qu’il ait du mal à s’adapter à ce qu’elle était devenue. Sur le mur en face de la porte, j’avais aligné quatre armoires pour pouvoir ranger tout le matériel et tous les produits chimiques qui me servaient. Contre le mur de gauche, j’avais installé mon bureau où une multitude de dossiers et de feuilles volantes étaient entreposés et débordaient de tous les côtés, il y en avait même par terre. A l’opposé, on trouvait une très grande table avec deux microscopes, cinq lampes, encore des dossiers et une cage qui contenait un lampiope sur lequel j’avais testé mes dernières théories. Enfin, à droite de la porte, il y avait un évier et à gauche une table d’examen surmontée d’un scialytique, que j’avais amenés du Centre, spécialement pour mon mari.

Je le fis asseoir sur la table et me tournai vers les armoires où j’avais déposé la seringue contenant la substance qui avait été la plus travaillée et qui était donc la plus susceptible d’être satisfaisante. Je pris son bras gauche, au cas où il ressentirait une gêne ou une légère paralysie, je préférai utiliser le bras qui lui servait le moins, et fit rapidement la piqure. Je décidai de laisser un temps d’incubation d’au moins un jour avant de passer aux tests, pour être sûre que l’agent mutagène avait eu le temps de modifier l’ADN. Mon mari était en congés pour quinze jours, je pouvais donc rentrer plutôt à la maison pour effectuer les tests sur lui sans que nos enfants le voient, ce qui aurait pu les perturber. Le lendemain, il paraissait en bonne santé, aucun effet néfaste n’était apparu ce qui était très bon signe, je décidai donc que je pouvais commencer mes tests. Après lui avoir prélevé un peu de son ADN, pour le comparer au précédent prélèvement et sûrement aux futurs prélèvements, je décidais tout d’abord de vérifier qu’il pouvait correctement bouger et pratiquer n’importe quelle activité.

Nous sortîmes donc de la maison et allèrent à l’autre bout de la ville où se situaient les terrains de sports et nous réservâmes le terrain de bulliball pour les quatre heures suivantes. Le bulliball est un jeu qui se joue à deux, où le but est de toucher toutes les petites bulles qui se déplacent très vite. Ces bulles doivent être touchées dans un ordre précis sinon tout est à recommencer depuis le début. L’adversaire a pour mission de nous empêcher de les toucher, pour cela il dispose de petites balles multicolores qu’il lance et qui font éclater nos petites bulles qui réapparaissent ailleurs, mais il peut aussi nous gêner en lançant ses balles sur nous, où en se mettant sur notre chemin. C’est un jeu dont les buluopes raffolent et auquel j’ai énormément joué dans ma jeunesse, notamment avec mon mari. Nous adorions tous les deux ce jeu et en y jouant ce jour là, nous avons retrouvé une partie de notre jeunesse et de notre complicité. Cependant j’étais là pour observer les résultats de l’injection, je me concentrais donc sur lui et sur ses performances et je dois dire que mon mari semblait tenir une forme éblouissante. Il a largement gagné toutes les parties, qu’il doive toucher les bulles, ou au contraire m’en empêcher. Sa force ne semblait donc pas diminuée, bien au contraire et son ossature résistait à tous les mouvements qu’il faisait, ce qui était très prometteur.

Le lendemain, je décidais de l’emmener au Centre de Recherche pour lui faire subir toute une série de tests qui testeraient sa résistance à différentes pressions. Il supporta sans aucun problème les changements de pression et arriva à se déplacer sans difficulté. C’était vraiment très encourageant. Pourtant je ne voulais pas sauter d’étapes, j’attendis donc une petite semaine avant de faire quoique ce soit d’autre. La semaine suivante, je décidai de lui refaire une injection de la précédente substance. Je lui refis subir les tests avec un troisième prélèvement d’ADN et j’obtins encore une fois des résultats prometteurs. Dans les semaines qui suivirent, j’avais décidé de lui faire des injections d’une autre substance qui avait été améliorée par rapport à la première avec toujours le même protocole : un temps d’attente pour voir la réaction du corps, puis une série de tests, un temps d’attente et une autre injection. Le temps passa et nous en étions à la cinquième substance injectée lorsque je remarquai une légère variation dans le comportement de mon mari. Il sembla plus fatigué qu’à l’ordinaire, mais je mis ça sur le compte du travail, qu’il avait alors repris et je continuai à lui faire périodiquement ses piqûres.

Puis, un jour, je décidai qu’il était prêt à aller sur la terre. Je ramenai donc à la maison tout l’équipement nécessaire : un prototype à moteur fabriqué au Centre, qui n’avait pas encore de nom, mais qui nous permettrait d’atteindre la surface de l’eau et ensuite de nous déplacer sur la terre, les bulles pour respirer, les combinaisons pour notre peau ainsi que deux systèmes articulés pour nous déplacer une fois à terre. J’aurai pu n’en prendre qu’un seul puisque mon mari était censé ne pas en avoir besoin grâce à l’agent mutagène à présent bien implanté dans son corps, mais je préférais en prendre un pour lui aussi, au cas où il y aurait un problème. Nous étions tous les deux pris d’une certaine angoisse à l’idée de ce voyage, mais il était aussi assez enthousiaste à l’idée de faire son premier voyage sur la terre.

Nous partîmes un matin de bonne heure et arrivâmes quelques heures après sur terre. Nous accostâmes sur une superbe plage où on distinguait, au premier abord, trois couleurs : le bleu de l’eau, le beige du sable et le vert de la végétation. Mais en y regardant de plus près, il y avait toute une kyrielle de couleurs : l’eau n’était pas simplement bleue : plus on se rapprochait du rivage et plus sa couleur était claire et lorsqu’il y avait une plante sur le sol, le bleu virait au vert et il y avait ainsi une infinité de tâches turquoises. Le sable, quant à lui, était plus foncé là où l’eau était passée et était parsemé de galets de toutes les tailles et toutes les formes. Enfin, la flore variait du vert foncé au jaune et en passant par le marron pour les troncs des palmiers et des autres arbres exotiques. Et au milieu de ces couleurs, il y avait des petits points extrêmement vifs, disséminés un peu partout, qui correspondaient à de superbes fleurs qui embaumaient tout l’espace de leurs parfums enivrants. Nous sortîmes du prototype, tous les deux soutenus par nos systèmes articulés. Je lui laissai faire quelques pas avec pour qu’il s’habitue à marcher sur la terre ferme et prenne confiance en lui. Je lui demandai alors d’enlever l’appareil qui le soutenait pour qu’il se déplace par ses propres moyens. Le premier pas libre sembla assez difficile mais après il se déplaça normalement. Nous restâmes toute la journée sur la terre pour observer si les résultats obtenus étaient juste ponctuels où s’ils étaient durables. Je le fis marcher, courir, sauter, tomber, se relever, nager … et au final tout se passa pour le mieux.

Mais, peu de temps après, le comportement de mon mari changea ; il semblait de plus en plus fatigué, tout le temps malade et avait de plus en plus de mal à se déplacer. Je lui refis un prélèvement d’ADN pour le comparer aux précédents, ainsi qu’une prise de sang. Je remarquai au premier coup d’œil qu’il y avait un problème. Il y avait une concentration beaucoup trop importante de cellules tueuses, les « natural killers » dans son sang. Ces cellules sont censées détruire les microbes, or mon mari n’était atteint d’aucune maladie, il n’y avait donc aucune raison de l’existence de ce pic. A moins que … que cela ne soit dû aux injections que je lui avais faites. Et là, un horriblement pressentiment s’empara de moi : j’étais en train de tuer mon mari. Je n’arrivais pas mais surtout ne voulais pas y croire, je lui fis donc un prélèvement de moelle osseuse ainsi qu’une ponction lombaire et ce que j’avais observé précédemment se confirma. Les anticorps s’étaient démultipliés et s’attaquaient aux cellules présentes dans tout son corps. Il n’y avait qu’une seule raison à cela : l’ADN avait été modifié et les mécanismes de réparation avaient essayé de réparer ce qu’ils avaient considéré comme une erreur, mais qui ne l’était pas. Les effets n’apparaissaient que maintenant car il avait fallu un certain temps pour que les mécanismes se rendent compte qu’ils étaient inefficaces et c’est seulement à partir de ce moment que les cellules immunitaires avaient commencé à remplir leur rôle, anéantissant au fur et à mesure mon mari.

Je n’ai pas eu le courage de le dire à mon mari. Je lui avais menti quant aux risques qu’il encourait lorsque je lui avait fait les injections, je pouvais donc difficilement lui avouer qu’il était en train de mourir. Son état empira de jour en jour, de plus en plus vite, jusqu’à arriver à un stade où je fus obliger de l’emmener à l’hôpital. Là, devant la gravité de son état, on me posa toute une série de questions. Je répondis que je travaillais au Centre de Recherche et qu’avec mon mari nous avions fait un séjour sur la terre. Je n’ai pas eu besoin d’en dire plus car les médecins, n’arrivant pas à diagnostiquer sa maladie, supposèrent qu’il avait été contaminé par des microbes terriens lors de son voyage. Je ne leur avais donc menti que par omission. Vitilio n’étant plus en état de communiquer, jamais personne ne fut et ne serait au courant de mes expériences, pas même Syçio, qui, pendant toute cette période, fut à mes côtés. A peine une semaine plus tard, mon mari mourut.
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kich

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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 0:40

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Cela fait maintenant huit mois que mon mari est mort. Ça a été une époque difficile pour mes enfants et moi, mais Syçio s’est particulièrement bien occupé de nous. Il est venu s’installer à la maison, afin de combler le vide laissé par Vitilio, le remplaçant en tant que père auprès d’Ativia et d’Entilio et en tant que mari pour moi. Il me poussa à continuer mon travail au Centre, mais m’interdit de travailler dans le laboratoire situé dans la maison. Je n’ai pas osé lui dire que, de toute façon, je n’en avais plus aucune envie à cause du lien qui l’unissait à mon mari. Nous le détruisîmes donc et construisîmes une salle de jeu à la place. Au Centre, tout le monde était désolé et compatissait pour moi. Je continue à travailler dans le même secteur, mais j’ai décidé d’abandonner l’idée de trouver un agent mutagène. Je suis donc maintenant à la recherche d’une substance à prise quotidienne. Les effets étant temporaires, ils ne pourraient qu’être moins graves que ceux causés par une mutation. J’ai aussi décidé de ne plus travailler en solitaire, pour que mes actes puissent toujours être contrôlés. Pour l’instant, les recherches se présentent bien et sont accompagnées de leurs lots de déconvenues, mais aussi d’heureuses surprises. Nous trouverons donc inéluctablement un remède pour, un jour, vivre sans contrainte sur la terre.

Au niveau de ma vie sentimentale, je suis comblée. Syçio vit toujours avec moi et nous avons décidé qu’il y resterait. Nous formons à présent un couple et les enfants qui le connaissaient déjà, se sont très bien habitués à lui. Ses enfants vivent aussi chez nous et s’entendent merveilleusement bien avec les miens. Nous formons donc une famille parfaite et il est vraiment l’homme parfait. Toujours aux petits soins dès que quelqu’un en a besoin, beaucoup d’humour, d’intelligence, de bon sens, de patience et plein d’amour. C’est l’homme que toute femme rêve de rencontrer et je mesure ma chance de l’avoir, non seulement trouvé, mais aussi conservé. La joie règne donc enfin dans mon foyer, malgré les cauchemars de mon passé qui continue et continuera toute ma vie à me hanter.




Et voila c'est fini !
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kulgan




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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 14:24

Bien sympathique ta nouvelle, kich !!!

Citation :
en espérant que vous ne vous ennuyerez pas trop !

Pour ma part je ne me suis pas ennuyé du tout.

Tu a un réel talent dans l'ecriture, et j'ai pris du plaisir la lire.

Une seule question me vient aux levres (ou aux doigts pour etre precis xD)
Une suite est elle prévue ???

Et en remarque, le pauvre mari, tué par sa femme et elle qui culpabilise si peu ... aaah la garce !
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Garag

Garag


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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 18:12

Je confirme comme Kulg, quel Garce! Je trouve que l'héroïne te ressemble bcp Razz ! Mi nan, c'est pour te taquiner!

C'est franchement cool! De la bonne SF comme on les aime! J'ai bien aimé le concept de vie sous l'eau^^!
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kich

kich


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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 21:01

Bon selon mon prof, mon héroine aurait du être encore plus garce, mais j'ai pas osé, parce que je me suis dit que ça ferait peut être trop, mais en fait non, parce qu'à certains moments on y croit pas trop parce que j'ai pas osé la faire assez méchante.

Euh, quant à en faire une suite, non c'est pas prévu. A vrai dire, c'était la première fois que j'écrivais une nouvelle (c'était un devoir mais en même temps c'est moi qui ai choisi de faire ça), depuis y en a eu une autre mais c'est plus de la science fiction mais du roman noir, donc c'est pas plus joyeux que celle ci.

Tant mieux si tu as bien aimé le concept de la vie sous l'eau. Tout provient de mon esprit sûrement un peu torturé et qui a de fortes chances de ressembler à celui de mon héroine ... Twisted Evil
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kulgan




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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeJeu 31 Mai - 22:42

bien bien !

*prend note de ne jamais épouser kich*
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biggil

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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitimeVen 1 Juin - 16:15

cheers cheers C'est génial!!! Purement génial!!! cheers cheers
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MessageSujet: Re: Nouvelle de science-fiction   Nouvelle de science-fiction Icon_minitime

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